Les Français au travail

La réalité des français au travail, au-delà des clichés.

Les idées reçues collent à la peau des français quand il s’agit d’aborder la question du travail : feignants, râleurs, toujours en vacances ou en grève, peu productifs…

La dernière enquête réalisée par l’Institut Montaigne avec l’aide du cabinet de conseil Kearney en septembre 2022 auprès de 5001 actifs français permet un état des lieux objectif sur la satisfaction des Français au travail.

L’étude couvre 5 thématiques clés :

  • La satisfaction au travail
  • L’évolution du temps de travail
  • L’impact du télétravail
  • La fin de carrière et la retraite
  • L’évolution professionnelle
 

Les résultats de cette enquête d’ampleur font tomber un certain nombre d’idées reçues.

Les français sont très majoritairement satisfaits au travail

Un niveau élevé de satisfaction au travail avec plus de deux tiers des français qui s’estiment satisfaits lorsqu’ils pensent à leur travail aujourd’hui.

4 motifs d’insatisfaction qui ressortent très clairement

Alors que les motifs de satisfaction sont plutôt reliés au contenu du travail (responsabilités, réalisations), les facteurs d’insatisfaction sont davantage reliés aux conditions de travail et à l’environnement (sécurité d’emploi, salaire, avantages sociaux).

Les motifs d’insatisfaction principaux sont la reconnaissance, les perspectives d’évolution, la rémunération et la possibilité de télétravailler !

 

Une durée du travail qui dépasse largement les 35 heures

Le cadre habituel de la semaine de cinq jours avec des horaires de bureau « standards » devient minoritaire. Les actifs en CDI déclarent travailler en moyennent 39.6 heures par semaine avec une progression notable des horaires « atypiques ». Seuls 40 % des salariés à temps plein déclarent à la fois ne travailler que du lundi au vendredi et jamais après 20h. Bien qu’au-delà des 35 heures, cette durée de travail est jugée satisfaisante par les actifs.

Une charge de travail ressentie comme excessive par environ un quart des salariés

La charge de travail ressentie aurait augmenté au cours des 5 dernières années selon une large majorité d’entre eux. Une proportion importante des actifs éprouve une forte charge mentale liée au travail, bien plus importante que la pénibilité physique, à l’exception des ouvriers.

Le télétravail, une innovation de rupture dans les conditions de travail

La pratique générale du télétravail a été multiplié par plus de 5 depuis 2017 selon l’INSEE.

La progression du télétravail régulier, c’est-à-dire au moins un jour par semaine, est encore plus spectaculaire : 33 % des travailleurs déclarent y avoir recours en 2022 soit 10 fois plus qu’il y a 5 ans.

Le télétravail est plébiscité par toutes les catégories de travailleurs représentant pour eux un impact positif sur : la vie familiale, la vie professionnelle, l’efficacité au travail, l’autonomie au travail.

Pas de souhait de prolonger la vie active

Sans surprise, l’âge minimum légal de la retraite (de 62 ans à la date de l’enquête) est jugé déjà excessif par une majorité relative (48%) des sondés.

 
41 % des sondés souhaitent bénéficier d’un aménagement de leurs conditions de travail quelques années avant le départ à la retraite.

Une forte aspiration à évoluer professionnellement

Il est a noté, cependant, qu’un décalage existe entre les souhaits exprimés d’évolution professionnelle et la réalité chiffrée. La majorité des projets ne se concrétisent pas et l’ancienneté moyenne dans l’emploi occupé n’a pas diminué ces dernières années.

Les envies de reconversions professionnelles sont, la plupart du temps, motivées par une insatisfaction au travail, notamment dû au manque de perspectives, à un mauvais relationnel avec le management et/ou à la charge mentale.

Le manque de concrétisation sur les projets de reconversion serait lié aux obstacles rencontrés par les salariés : failles du système de formation et manque d’accompagnement aux transitions professionnelles.

« La grande démission » serait un mythe ! La mise en place de la rupture conventionnelle en 2008 combinée à une situation du marché du travail favorable aux salariés expliqueraient le phénomène.

Infographie les français au travail 2023

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